Périple de 6 jours
Le circuit du Grand Raid 2012 avec possibilités d'hébergement
Le circuit du Grand Raid 2012 avec possibilités d'hébergementOn ne décrit plus le Grand Raid, à juste titre baptisé Diagonale des Fous. Si les meilleurs mettent moins d'un jour pour atteindre l'arrivée, d'autres ont du mal à y parvenir en 3 jours et abandonnent en chemin devant la difficulté de l'épreuve. Effectuée en 6 jours sans esprit de compétition, cette longue épreuve est faisable mais demande une très bonne organisation car les hébergements ne sont pas régulièrement répartis le long du parcours. Inutile de préciser qu'il faut, même en 6 jours, un sérieux entraînement et que cette aventure ne s'adresse qu'à des marcheurs confirmés et motivés. Il faut en plus prévoir une intendance particulière pour changer de vêtements et trouver les ravitaillements indispensables. L'astuce consiste donc à marcher léger et bien équipé et de donner des points de rendez-vous à une personne chargée de minimiser les difficultés en apportant du linge propre et la nourriture indispensable dans la journée ; cette option étant offerte le soir au gîte. Le circuit a changé et part désormais de Saint-Pierre en traversant de nombreuses propriétés privées, aimablement prêtées pour l'occasion. Il est donc impossible de reproduire ce circuit sans pénétrer chez autrui. Premier jour : Se rendre à Saint-Philippe et débuter la traversée à quelques mètres de l'église par une première montée par le Chemin de Ceinture qui n'est pas difficile mais comporte des dizaines de lacets qui ont vite fait de rajouter des kilomètres. 250 m plus haut, il part à l'ouest et redescend pour rejoindre le départ du sentier botanique de Mare Longue. Emprunter ce sentier où il vaut mieux prendre au plus court et laisser les cours de botanique pour une autre visite. A la fin du circuit, remonter à 500 mètres par la RF de Mare Longue puis prendre à gauche la route des Camphriers pour une longue traversée, reposante, de la belle forêt de bois de couleurs. Visiter la grotte cachée par les goyaviers puis entamer la montée vers les Puys Ramond. C'est parti pour 1400 mètres de montée avant de rencontrer le premier puy recouvert de cendres. Malgré une pente qui paraît régulière sur la carte, le sentier effectue pourtant d'innombrables petites descentes suivies de légères remontées pour franchir obstacles ou petites ravines qui rajoutent du D+. On domine sans trop la voir la Vallée Heureuse. A 1870 m, on rencontre le Piton Rick qui n'est pas de la même époque que les cratères suivants. De nouveaux cratères se remarquent aux alentours de 2000 m mais on aperçoit déjà les cratères qui dépassent des brandes. La végétation disparaît presque par moments. On passe entre ces hautes cheminées. Il reste encore beaucoup de chemin avant d'arriver au gîte mais il est possible de grimper tous ces petits pitons. Tenter d'en escalader au moins un pour profiter des beaux paysages depuis le sommet. On aperçoit déjà la Fournaise qui dépasse à l'horizon. La végétation est assez rase et le terrain a beaucoup perdu en angle de marche. La fin de la montée est donc beaucoup plus facile jusqu'au Piton de Bert. Se rapprocher du vide pour apprécier le spectacle du Piton de la Fournaise ou de l'Enclos Fouqué strié de noir des dernières éruptions. Entamer une longue remontée le long de la caldeira sur un itinéraire de plus en plus aisé d'autant qu'une piste y a été construite et qu'on pourra bientôt y venir en planche à roulettes. La fin de la montée s'effectue en longeant le Piton Rouge, en frôlant une chapelle faite de plaques de lave et une caverne que peu de monde visite. On est au pied du Piton Chisny et on rencontre très vite la RF du Volcan. Le parcours officiel file vers le Plateau des Basaltes mais il faut bien dormir. Partir donc à droite et marcher jusqu'au gîte du Volcan, à quelques centaines de mètres. Le lendemain, emprunter tout d'abord la route forestière puis le sentier partant sur la droite pour rejoindre la Griffe du Diable. Partir sur le sentier Josémont en direction du Plateau des Basaltes, remonter quelques lacets caillouteux, traverser le plateau et poursuivre, toujours dans les pierres en direction de l'oratoire Ste-Thérèse. Entamer la descente par le sentier ou la vieille piste qui descend vers le Textor. Le sol est basaltique ou rocailleux mais la marche est aisée. On passe près de la Caverne des Lataniers, de la stèle à la gloire de Josémont Lauret puis le sentier coupe plusieurs fois la route avant de parvenir au pied du Piton Textor. Prendre vers le nord au Textor et marcher en direction du Lac Argamasse, souvent à sec. Partir plein ouest en direction du Piton Rouge sur un sentier très boueux qui zigzague constamment dans les branles verts et gris. On frôle le Piton Argamasse, celui des Herbes Blanches, le Piton Misère avant de parvenir au sommet du Piton Rouge. Entamer une longue descente vers le Piton Barolet et obliquer en longeant les pâturages. Obliquer à droite et marcher entre les clôtures vers le Chalet des Pâtres puis terminer le sentier à la petite route qui serpente dans les prairies jusqu'à la RN 3. Là également, le parcours coupe la route et part en direction de Mare à Boue. Rejoindre Bourg Murat pour passer la deuxième nuit. Le troisième jour, reprendre la route en direction de la Plaine des Palmistes et rejoindre le point IGN 1603 au croisement de la RN3 et de la petite route de la Mare à Boue. Marcher sur route jusqu'au Chemin Doret et la Mare à Boue où se reflète le Piton des Neiges. Poursuivre tout droit sur une nouvelle route bétonnée. Partir à gauche sur le GRR2 et marcher entre les barbelés clôturant les prairies. Effectuer un angle droit vers l'ouest pour contourner le Piton Tortue. Le sentier, agréable jusque là devient de plus en plus boueux. Il se rapproche de la vallée profonde du Bras de Ste Suzanne et plus loin de celui de Duvernay. Il faut marcher entre les deux remparts avec quelques passages par échelles. Descendre dans une forêt touffue jusqu'aux cavernes du Bras Chansons. La végétation s'amenuise avant d'arriver au Plateau Kerveguen où l'on arrive bientôt à quelques mares de cette zone marécageuse. Continuer sur le sentier du Piton des Neiges à travers les branles verts sur un sentier humide. Poursuivre sur un lit de cailloux parfois instables en direction du gîte de la Caverne Dufour. Profiter tout en marchant des nombreux points de vue sur Cilaos en quittant pour quelques instants le sentier officiel. Quand le sentier commence à descendre, on aperçoit le gîte et on imagine la pente qu'il faut encore monter pour atteindre le point culminant de la Réunion. Si on n'a pas prévu de dormir au gîte, prendre à gauche la longue descente vers le Bloc. Cette descente s'effectue en deux temps séparés par un plateau ou le plat sera de courte durée. Ce sont des dizaines de lacets en pierre, en terre ou en planches qu'il faut passer pour arriver enfin, longtemps après, au Bloc où il est possible de prendre le bus. Sinon, poursuivre vers Cilaos. Trois itinéraires sont possibles : la route elle-même mais il peut y avoir de la circulation ; la petite route de la Roche Merveilleuse ou le sentier qui débute sont forte montée au commencement de la route de la roche. Le sentier est la solution la plus adaptée à un randonneur. Après une forte montée sur pierres de toutes tailles, le sentier longe le parcours botanique pour de belles portions moussues. Trouver facilement le sentier qui part vers l'ouest et zigzague dans la forêt du Plateau des Chênes puis file plein sud vers la ville qu'on rejoint sous les cryptomerias. L'église est alors à moins de 300 m. S'installer pour la nuit dans un des gîtes de la ville. Le quatrième jour, quitter Cilaos par le sentier des Porteurs, facile à repérer en ville. Rejoindre les Thermes, poursuivre sur un court tronçon de route avant d'emprunter le sentier de la Cascade du Bras Rouge. La balade est agréable jusqu'à la cascade et devient plus difficile après le passage du gué. Une montée assez raide amène à la route de l'Îlet à Cordes. Entamer ensuite la longue montée vers le Col du Taïbit par de nombreuses marches. Le sentier est large et toujours en bon état. Deux portions plates permettent de souffler un peu à l'Îlet des Salazes et à la Plaine aux Fraises. L'arrivée au col du Taïbit ne signe pas encore la fin des montées. Profiter des points de vue sur les deux cirques avant d'entreprendre la descente vers Marla. Le sentier est plus étroit et comporte une portion rocheuse un peu vertigineuse. Le vaste îlet de Marla se traverse sans difficulté. Des haltes sont possibles pour se restaurer ou se reposer. Marcher vers Maison Laclos et poursuivre en direction de la Plaine des Tamarins en délaissant les divers sentiers de la Nouvelle. Un premier gué sur le Bras Massine est suivi rapidement d'un deuxième sur la Rivière des Galets. Une forte pente sableuse et rocailleuse suit en lacets jusqu'au point de vue sur Marla depuis la Plaine des Tamarins. Le sol est presque plat dans des prairies pleines de joncs où paissent quelques petits troupeaux aux alentours de la Mare des Serres qui s'assèche doucement. Les tamarins sont partout, debout, couchés ou morts et la jonction avec le sentier de la Nouvelle est rapide et facile. La traversée de la plaine continue sur des planchers sommaires faits de buches et rondins de tamarins. Puis le sentier commence une montée plus difficile jusqu'au croisement avec le sentier du Col de Fourche. Prendre à gauche aux derniers tamarins et entamer la pente la plus pratiquée du cirque en direction du Col des Bœufs. Le dimanche, on peut facilement croiser une centaines de marcheurs. Certaines marches sont hautes mais en gardant un rythme régulier, on parvient assez vite au monument d'André Bègue, mort dans un accident d'hélicoptère. Descendre vers le parking du Piton Marmite par la piste offrant de beaux panoramas de direction du Piton d'Anchain et de la forêt de ctyptomerias. Prendre la route en lacets en direction du Bélier. Le sentier Scout, sur la gauche, est un grand classique qui débute par de longs détours pour éviter des ravines et se poursuit par une forte montée en escaliers pour atteindre Deux Fesses. Les sujets au vertige, n'aiment en général pas trop ce passage pourtant facile et sans danger. Des câbles fixés à la paroi sécurisent les plus inquiets. La montée est très courte jusqu'au plateau de Sales avant d'entamer la véritable descente vers l'Îlet à Malheur. La marche est facile jusqu'aux filaos du Plateau Bémale. Puis la descente devient de plus en plus raide avec de très hautes marches parfois et de très nombreux lacets. Les points de vue sont fréquents sur le Piton Cabris qui domine au centre du panorama. Les difficultés cessent à l'ancien captage Grimaud reconnaissable à la cuve en ciment qui borde le parcours. Les filaos sont de plus en plus nombreux le long de la descente sur un sol le plus souvent recouvert d'aiguilles sèches, donc glissant. On frôle les premières cases et jardin, on franchit une ravine puis on marche jusqu'au premier croisement. Cette étape étant déjà longue, se rapprocher d'un gîte de l'Îlet à Malheur. Le cinquième jour, partir vers l'Îlet à Bourse en effectuant une bonne descente en lacets jusqu'à la Grande Ravine qu'on franchit sur une passerelle. La montée est du même acabit jusqu'à une nouvelle forêt de filaos qui va jusqu'à l'îlet. Une halte est possible près de l'école et du dispensaire avant de reprendre la direction de Grand Place par une nouvelle descente vers le Bras d'Oussy. Si la descente est abordable, la remontée est très raide par endroits. Après l'oratoire marquant la fin de l'ascension, partir sur la gauche pour passer par Grand Place les Hauts avant d'entamer une autre descente en lacets jusqu'à la Roche Ancrée. La montée au Bronchard par le sentier Dacerle est très raide sur des centaines de marches ou des passages en corniche sécurisés par des mains courantes. Les lacets continuent après le vieux cimetière jusqu'au col du Bronchard. Marcher vers Roche Plate dont on voit déjà les premières habitations. Traverser tout l'îlet et partir sur la droite vers l'école puis vers le difficile sentier du Maïdo. La pente est faible sous les filaos et les points de vue magnifiques vers le cœur de Mafate. Monter l'escalier bétonné de la Brèche et entamer la rude ascension du Maïdo. Ce sentier est facile à décrire en montée comme en descente : grimper longuement sur un très long sentier tout en montées et lacets, le plus souvent sur un sol recouvert de pierres. C'est la délivrance en parvenant au bord du rempart et on éprouve le bonheur de contempler le panorama qui englobe d'un seul coup d'œil tout une partie du parcours qui vient d'être effectué la veille. Partir à droite en direction du Piton des Orangers en longeant le rempart au plus près dans une végétation basse permettant tous les points de vue. Ne pas manquer l'exceptionnel panorama sur la Crête des Orangers et sur les trois îlets constituant les Orangers qu'on domine tel un hélicoptère. Plus bas, les tamarins font leur apparition puis les bois de couleurs envahis de longoses. Le sentier oblique sur la gauche et descend vers l'îlet Alcipe qu'on peut rejoindre rapidement après avoir passé le sentier de Cambour. On continue à longer le rempart mais la végétation en cache une bonne partie. Poursuivre vers Sans Souci en traversant des champs de géranium plus ou moins exploités. Le sentier est le plus souvent terreux avec des marches en bois. A partir de 700 m d'altitude, il effectue de plus en plus de larges lacets sous forme de piste avec quelques raccourcis pour gagner en distance. Plusieurs routes traversent le village de Sans Souci. Le but consiste à regagner le plus vite possible la Rivière des Galets par le Chemin de la Croix Glorieuse. Une fois sur le sentier, traverser plus loin la rivière et récupérer, en face, le sentier de bord remontant vers Dos d'Ane en longeant au plus près le rempart. Le sentier a souffert par endroits de l'urbanisation galopante mais on arrive enfin à l'altitude de 725 m pour traverser l'étroit plateau, traverser la route et récupérer le sentier en face qui descend au Chemin Ratinaud. Partir sur la gauche jusqu'à l'îlet Lautret et ne pas manquer le sentier partant à droite un peu plus loin vers la grotte de la Kalla. Franchir la crête, marcher vers la Ravine la Mare et la traverser pour repartir vers l'autre côté en direction de la Possession. Suivre le sentier sans hésiter jusqu'au Lotissement de la Grande Montagne. Rejoindre un lieu pour dormir. Le sixième jour, marcher jusqu'à la montée du Chemin des Anglais. On suivra longuement une large piste pavée qui remonte sur les hauteurs de la route du littoral, redescend à la Grande Chaloupe et remonte de la même manière jusqu'à St-Bernard. Le parcours qui arrive n'est pas facile à trouver sans carte. Partir sur le Chemin de la Grande Chaloupe puis sur celui de la Ruelle des Bambous et celui de Fucréas. A la fin de ce dernier, pistes VTT et sentiers partent dans toutes les directions. Utiliser les plus fréquentés pour parvenir au rempart et prendre à gauche vers le Colorado. Entamer ensuite la longue descente caillouteuse ou terreuse qui file vers le Chef-lieu. La pente prend fin au pont Vinh San. Après le pont, terminer au stade de la Redoute ce long périple de six jours. Télécharger la trace du parcours Itinéraire complet
ParkingSaint Philippe. Le mieux est de prendre le bus. Nuits à étudier en fonction des difficultés des étapes ou des possibilités sur le parcours. IntérêtsLa multitude de paysages variés allant de la plaine à la montagne, de la forêt aux zones arides, innombrables panoramas sur toute l'île, points de vue exceptionnels Randonnées connexes (16)
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