Périple de 3 jours

Boucle Pavillon - Marla - Cilaos - Pavillon

Difficulté
Difficile
Type de trajet

Boucle Pavillon - Marla - Cilaos - Pavillon

50 km sur trois jours peut faire peur mais seule la première journée est longue et constamment en montée. La deuxième finira à Cilaos très rapidement, de quoi profiter du temps libre pour visiter. En cas de crainte, se garer au Pavillon, plus sûr pour laisser un véhicule. En revanche, il faudra rejoindre le départ du sentier Burel, ce qui rajoutera du D+ et des kilomètres. La meilleure manière de partir tranquille est donc de se faire transporter en bus.


Le circuit de 49.8 km en quelques chiffres

Première étape : 18.6 Km - D+ 1400 m - de 8 à 9 heures de marche

Deuxième étape : 12.2 Km - D+ 800 m - de 4 à 5 heures

Troisième étape : 19 Km - D+ 400 m - de 6 à 7 heures


Premier jour : Entamer la longue jonction avec l'îlet à Cordes par l'agréable sentier Burel qui, pourtant, ne convient pas à tous en raison de certains passages étroits, en corniche ou de quelques petits éboulis constants toute l'année. La jonction est rapide avec le Grand Bras de Cilaos qu'on rejoint près d'un grand bassin et sa chute d'eau. Le gué doit se passer prudemment en fonction du niveau de l'eau. Trouver, en rive droite, le sentier qui longe la rivière jusqu'au confluent du Bras de Saint-Paul qui comporte une belle cascade 80 m en amont. Entamer la longue montée vers l'Îlet à Cordes. Le parcours est bordé de chocas et d'arbres rabougris. On aperçoit parfois le Bras de Saint-Paul sur la gauche. On rejoint plus loin l'arête qui domine la Ravine de l'Echelle. Sur cette partie presque verticale, le sentier comporte de courts lacets abrupts et glissants, heureusement protégés par des mains courantes ou rambardes. Les panoramas sur le sud en direction du Dimitile ou de la mer sont magnifiques tout comme de l'autre coté vers le Gros Morne et le Grand Bénare. Après plus d'une heure de grimpette, on s'approche des premières habitations. Le sentier se termine dans les champs entourant le vaste village situé à 1000 m d'altitude. Pendre son temps dans cette magnifique campagne pour traverser ce village reculé entouré de diverses cultures dont la vigne et la lentille. Entamer alors une longue jonction par la D242 qui pourrait rebuter mais qui présente de tels panoramas qu'on oublie très vite le goudron. Ne pas manquer d'ailleurs le point de vue sur le Pain de Sucre et la Cascade Fleurs Jaunes. A l'escalier partant sur la gauche en direction du Taïbit se lancer sans hésiter, d'autant que les muscles sont chauds. Le sentier est large et toujours en bon état. Deux portions plates permettent de souffler un peu à l'Îlet des Salazes et à la Plaine aux Fraises. L'arrivée au col du Taïbit signe la fin des montées. Profiter des points de vue sur les deux cirques avant d'entreprendre la descente vers Marla. Le sentier est plus étroit et comporte une portion rocheuse un peu vertigineuse. Le vaste îlet de Marla propose plusieurs gîtes pour passer la nuit.

Le lendemain, partir vers le sud et entamer la montée du Taïbit. D'abord facile jusqu'à un réservoir sur la gauche, la pente s'intensifie rapidement et la montée se fait sur de nombreux lacets. On parvient à une zone rocheuse où le sentier est taillé à même la roche. Quelques à-pics peuvent inquiéter mais ils ne présentent pas de danger. L'itinéraire, sur la fin devient plus herbeux et l'on parvient au col pour de belles vues sur Marla. La descente, beaucoup plus longue que la montée comporte deux paliers de repos à la Plaine des Fraises et à l'Îlet des Salazes. Le reste du parcours est constamment constitué de lacets, escaliers en pierre ou rondins, hautes marches. On profite des paysages sur la Tête de Lion, le Gros Morne ou la cascade Pitsa avant d'arriver aux escaliers menant à la route de l'Îlet à Cordes. Les descentes sont loin d'être terminées et les dents de scie seront nombreuses sur des sols variables jusqu'au franchissement du Bras Rouge à deux pas de la cascade. Remonter sur l'autre rive jusqu'à la Ravine Ferrière qu'on traverse près d'une petite chute. La fin du parcours, en montée légère amène sans trop d'efforts à la D242. Partir sur la droite et emprunter, au pont, le sentier des porteurs pour les derniers lacets avant de parvenir à Cilaos afin d'y passer la deuxième nuit.

Le troisième jour, rejoindre Bras Sec par le sentier qui débute près de l'hôpital. Il descend par les classiques lacets pierreux pour traverser à gué le Bras de Benjoin. La montée est du même style jusqu'à une aire de pique-nique. Prendre le Chemin de la Vigne et marcher jusqu'à la route principale. Partir à droite avec le Bonnet de Prêtre en point de mire. La montée en lacets vers ce piton pointu est facile à repérer sur la gauche après quelques virages. La grimpette est courte mais raide sur certains tronçons. La Mare à Montfleury, souvent humide, se traverse facilement dans les hautes herbes. Débute une longue descente pour contourner le Bonnet de Prêtre par l'est. On passe quelques petits gués mais qui n'ont que très rarement de l'eau. Plus bas, des eucalyptus poussent à l'approche du sentier de Gueule Rouge qui remonte vers Bras Sec par l'ouest. Les cailloux moussus sont partout avant de parvenir à de gros rochers où coule l'eau du captage, d'ailleurs suivi de gros tuyaux noirs qui courent le long du sentier. Le sentier, encore plus pierreux passe au pied de la falaise du Cap Blanc, rendu humide par les gouttelettes qui en tombent constamment. L'arrivée à Palmiste Rouge s'effectue près d'un réservoir après un dernier kilomètre sans difficulté. Traverser le village vers la RN5. Après le Bras Morel, tourner à gauche sur le sentier des Fougères, facile et agréable dans les cultures. Très vite la pente devient plus forte et glissante et il faut se méfier des passages étroits où la chute est rapide par manque d'attention. C'est vers la Ravine des Calumets que le sentier est le moins marqué après une série de lacets. On trouve des cases abandonnées avant d'arriver au sentier remontant à Peter Both. Prendre à gauche sur de nombreuses marches puis traverser le Petit Bras de Cilaos. Débute alors une pente qui semble interminable à cause de la chaleur, de l'étroitesse du sentier et des dizaines de courts lacets. Les paysages deviennent de plus en plus déchiquetés et chaotiques et la végétation se raréfie par endroits. Même les filaos ont du mal à grandir. On parvient à un col près d'une pointe rocheuse d'où l'on aperçoit les cases dispersées de l'Îlet Haute et les touffes de bambous. Traverser le plateau et ses cultures et parvenir à un oratoire. La descente de près de 300 m est souvent brutale sur les lacets, le sable gris et dans les cailloux. Le sentier se termine au Petit Bras de Cilaos qu'on traverse assez facilement près d'un toboggan et son bassin. Poursuivre sur le sentier opposé et retrouver la RN5 dans un lacet proche du Pavillon.

 Télécharger la trace du parcours

Itinéraire complet

  1. Débuter au Pavillon
  2. Emprunter le sentier Burel
  3. Remonter à Ilet à Cordes par le sentier du Reposoir
  4. Traverser la route de l'Ilet à Cordes
  5. Monter au Col du Taïbit
  6. Descendre à Marla
  7. Reprendre la direction du Col du Taïbit
  8. Descendre vers la route de l'Ilet à Cordes
  9. Poursuivre jusqu'à la Cascade du Bras Rouge
  10. Continuer jusqu'à Cilaos
  11. Traverser Cilaos
  12. Rejoindre Bras Sec par la Mare à Jonc
  13. Contourner le Bonnet de Prêtre
  14. Descendre à Palmiste Rouge
  15. Remonter à Îlet Haute
  16. Terminer par la descente vers le Pavillon.

Parking

On peut tenter de laisser son véhicule pour deux nuits au Pavillon mais il vaut mieux le stationner au petit Serré et effectuer la liaison en bus.

Nuits à Marla et Cilaos

Intérêts

Paysages magnifiques du Cirque de Cilaos, montée au Col du Taïbit, vues sur Mafate, Cascade du Bras Rouge,