100% route pour coureurs et cyclistes

La région de la Petite et la Grande Ferme est vouée principalement à l'élevage. On rencontre quelques rares cultures mais ce sont les limousines et blondes d'Aquitaine, derrière leurs clôtures barbelées, les principales spectatrices des randonneurs. Du barbelé, il y en a des kilomètres sur une dizaine de rangées. Les vaches ne peuvent s'évader et les randonneurs ne peuvent s'en approcher pour les caresser ! Tout le circuit s'effectue sur route. La première partie monte sur un étroit ruban de béton entre des dizaines de vastes pâturages. La seconde partie longe la RD36, toujours dans les prairies abritant de magnifiques tamarins des Hauts. La dernière portion, la plus courte, relie la Petite à la Grande Ferme avec les pitons Mahot et Mathias sur la droite. Après ces 12 km de marche, on aura ainsi effectué le tour complet de ces deux pitons situés en propriétés privées mais inclus néanmoins au Parc National. Les amateurs de plantes apprécieront la présence de variétés rares, sans doute plantées par des nostalgiques des forêts européennes. On côtoie ainsi de nombreux copalmes, ces érables rougissant à l'automne ou des frênes très rarement rencontrés en randonnée sous ces latitudes. A noter la présence de magnifiques pommiers chargés de fruits dans un climat semblable à celui de la Normandie mais poussant au-dessus de 1500 m. Les courageux qui tenteront cette boucle à vélo devront forcer sur les pédales durant les 3 premiers km.

La randonnée débute au stade de la Grande Ferme où de nombreux emplacements de stationnement longent la route. Il est également possible, pour raccourcir la boucle, de commencer à l'église. Franchir la Ravine Blanche par la route ou le pont. Au croisement suivant, à l'église, on parvient sur le Chemin Mathias. L'emprunter par la gauche et rencontrer les premières prairies (Photo 1). En se retournant, on obtient de beaux panoramas en direction des pitons ou de la mer (Photo 2). La région comporte régulièrement des fermes et des habitations (Photo 3). Pourtant, très vite, la randonnée traverse essentiellement de grands pâturages vallonnés (Photo 4). Ils sont parfois sans bovins (Photo 5) ou occupés par des troupeaux de vaches limousines (Photo 6). La petite route étroite grimpe assez fortement par endroits, obligeant à se pencher vers l'avant (Photo 7). Les virages y sont donc nombreux pour diminuer cette pente (Photo 8). Plus on s'élève et plus les panoramas grandissent. On devine le Grand Bénare et le Piton des Neiges si les nuages n'en cachent pas une partie (Photo 9). Ne pas manquer, dans la montée, la maison très originale reposant sur un tronc d'arbre. Tout y est, du balcon au belvédère, sans oublier le chauffe-eau solaire (Photo 10). Tout près de l'habitation, on domine les deux pitons dont on fait le tour (Photo 11). Le paysage est bucolique avec ces belles prairies vallonnées accueillant ça et là des bosquets de tamarins (Photo 12). Poursuivre sur cette agréable route étroite. Attention aux chiens de berger au passage d'un enclos à moutons jouxtant une ferme. Ils ont depuis longtemps perdu le sourire malgré leur bonne tête de patou des Pyrénées de 60 kg (Photo 13). On arrive ensuite dans une région plantée d'essences peu repérées auparavant sur l'île. Circuit à faire en automne pour y admirer les couleurs du feuillage, surtout des copalmes (Photo 14). En approchant des 1800 m, les paysages sont largement dégagés, de l'océan jusqu'au Piton des Neiges (Photo 15). Derrière les barbelés, les troupeaux ne cessent jamais (Photo 16). La fin du Chemin Mathias s'effectue en descente le long des derniers copalmes, eucalyptus ou pins étalés (Photo 17). Parvenu à la RD36, prendre à droite et marcher en direction du Tampon. La route devient très large et quelques véhicules passent régulièrement. Il faut marcher sur l'accotement d'une largeur suffisante pour évoluer en toute sécurité (Photo 18). Les prairies sont toujours là de chaque côté. En revanche, les tamarins des Hauts se sont multipliés (Photo 19). On peut ralentir le pas pour en admirer certains dont la taille est parfois respectable (Photo 20). D'autres ont eu moins de chance lors de gros coups de vent ou glissements de terrain et gisent au sol, créant d'énormes natures mortes (Photo 22). Après avoir passé l'ancien sentier de la Forêt Avril et le départ du sentier des Petits Tamponnais Ruraux le long de la Rivière d'Abord, on s'approche de la Petite Ferme entourée de champs et de jardins fleuris (Photo 23). Aux premières habitations, descendre sur la gauche vers la petite chapelle dédiée à St-Expédit (Photo 24). Au cœur du village, bifurquer à droite et reprendre le Chemin Mathias en direction de la Grande Ferme. Sans surprise, ce sont les pâturages qui vont encore border la route (Photo 25). La pente est raisonnable et les tracteurs sont plus nombreux que les voitures. Rien à voir avec la circulation de la RD36 (Photo 26). Sur la droite, les pitons Mathias et Mahot dépassent des prairies, annonçant l'arrivée proche de la Grande Ferme (Photo 27). La boucle se termine à l'église dont la cour est ouverte en journée. Prendre quelques minutes pour la visiter (Photo 28). La fin de la boucle emprunte le trajet du départ en passant ou non par le pont qui évite le radier de la Ravine Blanche.

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Depuis la route des Plaines, rouler jusqu'à Bourg Murat puis prendre la direction du volcan - Au premier croisement, délaisser la RF du Volcan et poursuivre vers le stade de la Grande Ferme - Débuter la boucle en partant plein sud jusqu'à la petite église du village - Emprunter à gauche le Chemin Mathias et traverser des dizaines de prairies jusqu'à la route de Notre Dame de la Paix - Tourner à droite sur la RD36 en direction du Tampon - A la Petite Ferme, reprendre le Chemin Mathias qui finit à l'église - Terminer les derniers 100 m vers le stade du village.

Oublier le goudron en observant la nature

Outre les classiques tamarins des Hauts, eucalyptus et cryptomerias souvent observés à ces altitudes, de nombreuses espèces poussent le long des prairies. Les repérer, les observer ou les nommer font souvent oublier la marche sur route. A la saison, la grenadine banane se fait remarquer à ses magnifiques fleurs roses ou à ses longs fruits jaunes. On rencontre autour des villages de belles plantations de pommiers dont certains couverts de fruits. La curiosité ici provient de cette concentration de frênes et copalmes rarement observés sur l'île, tellement beaux à l'automne.

Commentaires sur cette randonnée (2)

Walking Dog 974, 07/03/2025 21:54

Randonnée complétée il y a 2 jours en 5h30

Bonjour, belle boucle champêtre réalisée ce vendredi 7 mars avec Ousarsiph2, sous un soleil actif !
Malgré une chaleur certaine à mi-parcours, bien tempérée par une brise fraîche continue, et la présence de macadam inévitable, la balade est agréable...rien que la vue de vaches tranquilles (des Limousines en grande majorité) paissant dans les pâturages procure du bien-être.

La rareté des véhicules (vers le milieu du circuit) y est aussi pour quelque chose !

Les paysages semblent peints à l’acrylique ; de nombreuses prairies d’un vert brillant se découpent sur un ciel au bleu surligné, et nous font presque oublier les quelques stigmates du cyclone encore visibles :
là, des arbres déracinés, ou montrant des branches brutalement rompues.
Ici des fils pendants ou couchés, qui ne transporteront plus la fée électricité…
Parfois quelques tôles arrachées se retrouvent dispersées dans l’herbe ou même dans les frondaisons des arbres !

Mais la route se suit sans difficulté et sans danger (d’ailleurs, les chiens de protection, les « patous » n’étaient pas là aujourd’hui !).

Même l’ajout original d’Ousarsiph2 au tracé de départ, la montée du Piton Mahot, est sans danger.
Un peu compliqué (cela ne s’adresse pas aux familles), mais sans grand risque.

PHOTO 1 (de haut en bas) :
- sur la piste de la forêt domaniale, un passage peu boisé est repéré.
- début d’une grimpée un peu pénible mais courte à travers une broussaille de végétaux vivants et secs.
- descente vers le premier cratère.

PHOTO 2 : le premier cratère du Piton Mahot.
Les herbes le recouvrant sont hautes mais confortables, idéales pour une pause..
L’accès au second cratère se fait d’abord au prix d’un petit passage piquant à travers nos amis les ajoncs d’Europe !

PHOTO 3 (sens de lecture habituel)
-la broussaille revient et il faut la traverser en regardant où poser les pieds.
- cet arbre est à la fois un bon repère pour le cheminement et une aide pour le Randopitonneur fier de sa découverte !😁😁😉
- la descente vers la deuxième cavité, faite assez facilement mais avec prudence (le sol est souvent recouvert de toutes sortes de plantes, feuilles et branches mortes....)
- quelques rencontres végétales.

PHOTO 4 : le second cratère (en dessous une vue depuis le fond du cratère), aux herbes plus courtes.
Bien agréable, cet endroit paisible et silencieux nous appelait davantage au repos voire à un somme à l’ombre.
Un moment zen.

PHOTO 5 : le Piton Mahot photographié depuis la boucle de Randopitons.
Les vues lointaines et au sol ne laissent pas deviner que ce petit piton comprend deux cratères.. Mais les satellites et les cartes oui !

Merci à Randopitons pour cette nouvelle fiche.

Merci à Ousarsiph2 pour sa curiosité et son esprit de découverte !

Ousarsiph2, 07/03/2025 17:45

Randonnée complétée il y a 2 jours en 5h30

Bonjour
Parcours réalisé ce jour en compagnie de Walking Dog.
Afin d'égayer la boucle nous y avons ajouté l'exploration des deux cratères du piton Mahot. Le piton Mahot est bien sur le domaine public (forêt departemento- domaniale de Bourg Murat, comme l'indique un joli panneau au pied du piton à l'entrée de la petite forêt de cryptomerias (photo 1) et nous pouvons donc le parcourir la conscience tranquille (photo 2).
C'est un peu l'aventure quand même entre les arbres morts et les ajoncs d'Europe, mais les cratères sont larges, paisibles et très peu visités (photo 3 et 4).
NB : petite erreur dans la description : la première route empruntée qui monte dans les pâturages est le chemin de la Grande Ferme, le chemin Mathias est la route du retour (dans le sens de la fiche).