Longue et très belle boucle malgré la route

Plusieurs randonnées empruntant le Sentier du Malabar Mort devenaient de plus en plus difficiles à réaliser en raison de l'envahissement des longoses et fougères. Celui-ci a été nettoyé et consolidé par des rambardes métalliques qui ont remplacé celles en bois, pourries ou dévorées par les insectes. De nouvelles échelles en alu ont remplacé celles déjà en place. La pente est toujours la même avec ses nombreuses difficultés demandant un bon entraînement. Le sentier permettant de redescendre vers les champs de canne de la Pièce Jeanne est également très bien entretenu. Il ne comporte aucune difficulté, si ce n'est cette longue descente qui peut paraître interminable entre magnifiques bois de couleurs et portions envahies de goyaviers. La trace partant vers le Piton des Merles ou en direction du Piton de la Croix n'a fait l'objet d'aucun nettoyage mais reste praticable pour les habitués aimant jouer des coudes ou du coupe-coupe.Comme dans toutes les boucles, un tronçon assez court de la RD3 sera nécessaire. La montée aux Makes emprunte la totalité du Chemin des Platanes. Cette petite route en lacets est une des plus belles de la région et mérite d'avoir été effectuée au moins une fois à pied pour bénéficier des magnifiques paysages sur l'océan, les villes littorales ou la Chaîne du Bois de Nèfles. Les champs d'ananas ont, hélas, été remplacés par la canne à sucre mais le plaisir demeure de remonter ces 7 km au calme sans aucune circulation pour d'agréables rencontres avec les agriculteurs ou les coupeurs de canne. Cette boucle éclectique conviendra également pour les entraînements de course.

La randonnée débute au pont enjambant la Ravine du Gol, aussi nommée Ravine de Bellevue, où un emplacement de stationnement se situe dans le virage au plus près du pont. Avant de partir, marcher sur la passerelle pour piétons afin d'évaluer l'impressionnante profondeur du canyon que l'on domine (Photo 1). Partir ensuite sur la Route Hubert Delisle pour une courte jonction avec le Chemin des Platanes qui débute à angle droit un peu avant de parvenir à la Ravine du Mouchoir Gris. La petite route étroite, sans grande circulation hormis les tracteurs travaillant dans la canne, est en faible pente (Photo 2). On a en ligne de mire la Chaîne du Bois de Nèfles et la forêt des Makes du côté de la Scierie et du Plateau Goyaves (Photo 3). La route frôle parfois la profonde ravine du Mouchoir Gris et l'on devine les véhicules montant aux Makes sur la RD20, sur l'autre rive (Photo 4). Les lacets sont nombreux à travers champs et bananeraies du côté des fermes de Bon Accueil (Photo 5). Après une bonne heure de montée facile et verdoyante, on s'approche de l'aire de pique-nique en devinant déjà le village des Makes (Photo 6). Les cultures et prairies remplacent la canne à sucre et l'on voit bien mieux le village dominé par la Chaîne du Bois de Nèfles (Photo 7). On a aussi des vues sur les Makes ou sur le rempart des Hauts de la Pièce Jeanne qu'on rejoindra bientôt après la dure épreuve du Malabar Mort (Photo 8). Un dernier virage serré amène à une grosse concentration de platanes. Quitter alors la route pour continuer la montée en traversant le Parc des Platanes, toujours aussi bien entretenu (Photo 9). On passe des touffes d'azalées fleuries aux arbres isolés en marchant sur une pelouse bien tondue jusqu'à la route qu'on retrouve un peu plus haut. Débute une longue ligne droite bordée de cultures en direction du sentier botanique de Bon Accueil (Photo 10). A la fin de la route, poursuivre tout droit sur le large sentier jusqu'au premier croisement. Partir à gauche à travers les longoses sur un sentier de très bonne qualité, un peu glissant si humide (Photo 11). La forêt est magnifique avec des essences variées, faciles à reconnaître (Photo 12). Laisser le sentier de droite venant du parcours botanique et lire les caractéristiques du sentier du Malabar Mort, déclaré difficile, qui débute dans les sous-bois sombres en direction d'un petit affluent de la Ravine de Bellevue qui se passe aisément. Très vite, après une nouvelle ravine, les marches en bois apparaissent pour franchir les premières fortes pentes (Photo 13). Prendre un rythme régulier et adapté, car la montée de 300 m en paraît beaucoup plus, en raison des portions abruptes dont certaines ont nécessité l'installation d'échelles. On en dénombre 8 réparties sur le trajet avec en plus quelques rambardes en acier (Photo 14). On est frappé, dès le début de la traversée, par le nombre important d'arbres caractéristiques bordant le sentier (Photo 15). On marche d'ailleurs souvent sur leurs racines ou sur les tapis de feuilles (Photo 16). Le sous-bois, malgré l'invasion des longoses est assez clairsemé et aéré ce qui facilite le repérage des arbres plus éloignés du sentier (Photo 17). La montée n'est pas constante. Il faut souvent descendre pour franchir des ravines plus ou moins importantes. On peut se rapprocher d'un important cassé de la Ravine de Bellevue ou explorer le Bras du Malabar Mort. Les remontées en rive droite sont toujours assez fortes et coupent les jambes (Photo 18). Le sentier devient par endroits plus étroit mais la trace est toujours propre, sans boue, ce qui n'est pas négligeable dans cette région arrosée (Photo 19). Certaines pentes sont si abruptes qu'il est préférable de s'aider des mains pour effectuer la remontée (Photo 20). On rencontre de plus en plus de branles à partir de 1200 m. On peut ainsi profiter de quelques panoramas sur la Chaîne du Bois de Nèfles et sur le village des Makes (Photo 21). Les fougères ont également remplacé les longoses mais la trace est toujours visible malgré leur envahissement rapide (Photo 22). Un sérieux coup de rein est encore nécessaire pour atteindre le sentier de la Pièce Jeanne. La descente est nettoyée alors que le sentier de droite est plus difficile à repérer. De nombreuses traces de passage montrent qu'il est encore pratiqué par des inconditionnels des sentiers voués à l'oubli. Partir sur la gauche dans des sous-bois aérés malgré la présence des longoses. Le sentier est large et en faible descente (Photo 23). On retrouve autant de beaux arbres que durant la montée (Photo 24). Certains atteignent de belles hauteurs (Photo 25). Comme lors de la montée du Malabar Mort, il faut souvent descendre et remonter aussitôt pour franchir de minuscules ravines. La descente devient de plus en plus forte et le terrain glissant doit s'aborder avec attention, surtout si le sol a été lissé par les pneus de motos. Les fougères reviennent border le sentier mais ce sont surtout les goyaviers qui l'emportent en nombre (Photo 26). Les vues se multiplient de chaque côté vers les Makes ou les lagons de l'ouest. Une dernière forte descente amène près des premiers champs et élevages (Photo 27). Toute la campagne est cultivée de canne à perte de vue (Photo 28). Les raccourcis empruntés il y a quelques années pour rejoindre la RD3 sont encombrés ou cultivés. C'est donc par une longue portion de route en lacets évitant le hameau de la Pièce Jeanne que l'on rejoint la Route Hubert Delisle. Prendre à gauche et rejoindre le pont sur la Ravine de Bellevue en marchant un kilomètre mais en prenant garde à la faible circulation.

Profil

Plan de l'itinéraire

  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Le circuit le plus court pour atteindre le point de départ consiste à partir de Saint-Louis ou du Gol puis rejoindre la route du MADOI (Nombreux panneaux) - Passer devant le musée et poursuivre jusqu'à la RD3 - Partir à droite et stationner en rive gauche de la Ravine de Bellevue - Poursuivre plein ouest puis prendre immédiatement le Chemin des Platanes - Rejoindre l'aire de pique-nique des Platanes et continuer jusqu'au sentier de découverte - Bifurquer à gauche et entamer la montée du sentier du Malabar Mort jusqu'au sentier de la Pièce Jeanne - Au croisement, bifurquer à gauche à nouveau et longer le rempart de la Ravine de Bellevue en direction de la Pièce Jeanne - Marcher sur la route en lacets avant de retrouver la RD3 - Rejoindre la ravine de Bellevue en continuant par la gauche.

Les huit échelles

Positionnées aux mêmes endroits que les plus anciennes, toutes les échelles ont été remplacées entre le sentier de découverte et celui de Pièce Jeanne. Solidement fixées aux parois, elles ne risquent pas glisser ou se détacher. Elles comportent rambarde de sécurité et larges barreaux en marches trouées. C'est en voyant un tel travail et surtout un tel investissement que l'on se plaît à imaginer que ce sentier sera régulièrement nettoyé pour que ces échelles neuves ne se retrouvent pas coincées entre des portions envahies de longoses, vigne maronne et goyaviers.

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