Essentiellement routes et raccourcis

Même si les randonnées sur route ne sont jamais au Top5 des randonnées préférées, il est parfois agréable de les emprunter pour traverser des villages afin de découvrir des milieux plus urbanisés et toujours fleuris dans les hauts de l'île. Les panneaux destinés aux cyclistes indiquent qu'ils sillonnent la région comportant fortes pentes ou très fortes descentes où il faut être certain d'avoir de bons freins. Quelques panneaux pédagogiques indiquent même que tout est fait pour attirer les visiteurs dans les environs du Tévelave. Les rencontres y sont toujours très agréables et le bonjour y est plus fréquent que sur maints sentiers pourtant plus fréquentés. Ne pas oublier quelques euros pour visiter, en fin de parcours, la pépinière l'Hibiscus et bénéficier des explications passionnées de Jean Daniel Lépinay, grand connaisseur des plantes endémiques de l'île (Voir § ci-dessous). Par beau temps, avec toutes ces belles vues sur la campagne et l'océan, aucun regret d'avoir réalisé cette boucle variée. Les fortes descentes de la deuxième partie ne font pas regretter d'avoir pratiqué la boucle dans le sens horaire. Enfin, sur les conseils de Marc, il est sans doute très intéressant de débuter la boucle à l'aire de pique-nique du Tévelave afin de profiter sereinement d'un casse croûte après ces quelques heures se terminant, dans ce cas, par une forte pente.

La randonnée débute au lieu-dit Les Bananes, un lotissement de quelques habitations bordant la RD16 en direction du village du Tévelave. Le plus difficile de la boucle sera de trouver un emplacement de stationnement bien situé sur la boucle. Nous avons préféré le Chemin de Bellecombe où la circulation est quasi inexistante. Aussitôt passé le lotissement en construction, attaquer la montée sur le Chemin de Bellecombe entre prairies, champs abandonnés recouverts de cannes fourragères et cultures (Photo 1). Les vastes pâturages ne cachent rien de la côte même si l'on ne distingue pas encore le lagon (Photo 2). Au premier croisement, partir sur le Chemin de Fond Creux dans le même paysage et sur la même pente (Photo 3). A l'approche de la RD3, la canne est remplacée par quelques bananiers (Photo 4). Les rues permettant d'atteindre la route sont très pentues et cassent un peu les jambes (Photo 5). Une fois sur la Route Hubert Delisle, partir à droite et trouver immédiatement le premier raccourci débutant entre les murs des propriétés et se terminant dans les petits champs d'ananas (Photo 6). On retrouve la RD3 sans avoir à subir la circulation routière. En repartant à nouveau sur la droite, marcher jusqu'au Chemin de l'Alambic qui contourne le Piton Forcade. La route surplombe la profonde vallée de la Ravine des Avirons. Les cultures deviennent prédominantes. On a le Piton du Calvaire de l'autre côté en ligne d'horizon (Photo 7). On voit jusqu'à la Saline d'un côté et les prairies de l'autre (Photo 8). Un peu plus loin, on rencontre le premier panneau pédagogique traitant de la distillation du géranium (Photo 9). Il y en aura d'autres le long du parcours (Photo 10). Il y a longtemps que le géranium n'est plus cultivé sur les pentes du Piton Forcade. Il est remplacé par des cultures vivrières dont des hectares d'artichauts (Photo 11). Difficile d'imaginer le Piton Forcade qui dépasse à peine au-dessus de la route. Une grande prairie en occupe une partie (Photo 12). L'autre est recouverte d'eucalyptus et d'acacias noirs (Photo 13). Au stop, remarquer les panneaux destinés aux cyclistes qui encourageront peut-être certains randonneurs à revenir sur leur vélo. Partir à gauche sur le Chemin du Parc à Mouton. Plusieurs rues permettent de rejoindre la rue principale du Tévelave. Prendre par exemple le Chemin Miel Vert se terminant près d'un hôtel abandonné. Cette rue en forte pente, presque la dernière de la boucle, oblige une nouvelle fois à se pencher vers l'avant et à économiser son souffle (Photo 14). La rue se termine très près de l'aire de pique-nique située au début de la route forestière. Partir à droite et longer la rue principale. On passe près de la petite église entourée de fleurs (Photo 15). Sur la gauche, le Piton Deveaux dépasse à peine de la ligne d'horizon (Photo 16). Au bout de la rue, une nouvelle aire de repos est située près de la statue de Thérésien Cadet, le scientifique aux pieds nus, qui passa sa vie à récolter 7000 plantes de l'île avant de créer un herbier. Près de la statue, débute un escalier reliant rapidement la route de Bras Sec en frôlant un oratoire situé dans une caverne originale au toit arrondi naturellement (Photo 17). Partir à gauche en direction de Bras Sec. On passe près de l'emplacement de l'ancienne chapelle disparue où ne subsiste qu'une croix en plein champ. Bifurquer à droite sur le Chemin des Acacias, une agréable petite route en descente légère avec peu de circulation (Photo 18). Après la traversée de la Ravine du Ruisseau, on la domine de plusieurs dizaines de mètres (Photo 19). A Bras Sec les Bas, on repère ça et là des arbres endémiques de La Réunion avec leurs affichettes. Tout près, une pépinière attire également le regard. Si on a pensé à prendre rendez-vous la veille du départ, il est possible de visiter les jardins et la pépinière spécialisée dans les espèces endémiques. Une balade est alors possible avec Jean Daniel Lépinay, très fier de montrer le nombre impressionnant d'espèces plantées dans ses jardins (Photo 20). Dans l'un d'entre eux, on peut rejoindre le haut de la cascade de 38 m sur la Ravine du Ruisseau (Photo 21). Dans un autre, un belvédère a été installé pour une vue sur le bassin entouré d'une forêt très touffue (Photo 22). Un sentier de bonne qualité descend même au bassin. Il est possible ensuite de visiter les plantations en pots et d'en acheter. Poursuivre la descente après cette intéressante halte botanique. On a côtoyé depuis le départ de multiples habitations entourées de jardins fleuris. Certaines le sont plus que d'autres (Photo 23). A 600 m d'altitude, on bénéficie encore de larges panoramas allant jusqu'au lagon de l’Étang Salé (Photo 24). Continuer jusqu'à la RD16 qui rencontre plus bas le Chemin Mélina (Photo 25). Une fois sur la RD16, guetter la rue du Sentier Bader. C'est penché vers l'arrière cette fois qu'il faut aborder cette rue nécessitant de bons freins pour les cyclistes préférant effectuer la boucle avec leur vélo (Photo 26). Ne pas manquer les deux autres raccourcis qui font gagner du kilométrage et du silence loin de la circulation. Beaucoup de murs en agglos mais également des fleurs débordant des clôtures pour égayer les descentes (Photo 27). Le Sentier Delgard, le dernier de la boucle est plus fleuri que les autres pour terminer en beauté ces 10 km (Photo 28). Les 500 derniers mètres s'effectuent sur la RD16 pour retrouver le véhicule stationné dans les environs des Bananes.

Profil

Plan de l'itinéraire

  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Quitter la RN1 à hauteur de l’Étang Salé les Bains et rejoindre les Avirons - Rouler en direction du Tévelave et stationner vers Les Bananes - Emprunter la route de Bellecombes puis celle du Piton Forcade et  rejoindre le Tévelave - Poursuivre vers Bras Sec et redescendre vers Les Bananes par routes et raccourcis.

Les pépinières l'Hibiscus à Bras Sec les Bas

La pépinière de Jean Daniel Lépinay ne couvre pas des hectares mais est très spécialisée dans la production de plantes endémiques et indigènes. Dirigée par un passionné de plantes, la pépinière se visite à condition d'avoir averti de son passage. L'intéressé, très sympathique, ne tarit jamais d'explications sur toutes les espèces plantées sur son terrain privé bordant la route. Il accompagne durant la visite et explique ou décrit les caractéristiques des dizaines de plantes qu'il cultive dont le citron Eurêka pouvant peser plus d'un kg. De plus, des panneaux sont en braille. Prendre rendez-vous au 06 92 21 79 04 ou par message à lepinayjeandaniel@orange.fr dans les jours qui précèdent afin de réserver la visite, 2 h après le départ de la boucle dans le sens proposé.

Commentaires sur cette randonnée (3)

Christian L, 11/11/2024 16:38

Randonnée complétée le 13/11/2024 en 3h00

Que du goudron ou du bitume ! Mais pour une fois j'ai trouvé cette boucle plutôt sympathique ! A faire effectivement dans le sens prévu par la fiche...quand on voit qu'il faut freiner des quatre fers dans les descentes de la seconde partie du parcours. Jolis panoramas. Il semblerait (pour l'anecdote ! ) que le quartier dit Les Bananes soit plus bas que le départ de la fiche...à ce que m'ont dit des autochtones ? Fait en 3h au lieu des 3h30 annoncées...je dois rajeunir.

Fanch, 27/10/2024 16:58

Randonnée complétée le 27/10/2024 en 2h00

Fait en mode pédestre, ma montre GPS-grille pain indique 10,79km.
Ne manquez pas le sentier Delgard pour amateur de vision du futur apocalyptique

Walking Dog 974, 11/10/2024 22:24

Randonnée complétée le 06/09/2024 en 3h30

Bonjour. Cette nouvelle boucle, sur une idée de Marc David a été réalisée en compagnie de Jean-Paul.

Ce n’est probablement pas une randonnée qui fera partie du Top 5 ou 10 des plus belles randonnées, mais elle pourra toujours vous permettre de mieux connaître la région du Tèvelave..

De plus elle se prête bien à la course à pied ou au cyclotourisme (prudence alors dans certaines pentes très fortes qui éprouveront vos freins, comme le dit la fiche).

Les paysages, sans être fabuleux, restent sympathiques, et on oublie presque le bitume par moments, lorsque le regard accroche quelques beaux jardins fleurissant dans la fraîcheur des Hauts..

J’ai personnellement apprécié la simplicité et la gentillesse de certaines personnes rencontrées.
Cela fait aussi partie des satisfactions de cette matinée…

Les efforts faits par la municipalité pour attirer les touristes se trouvent dans ce parcours pédagogique aménagé le long du chemin (panneaux) , et dont le point d’orgue est cette sculpture créée en l’honneur de T.Cadet.
Dommage que ce parcours ne soit pas plus étoffé.
Mais ce qui est fait est déjà appréciable.

Toutefois, le meilleur point d’intérêt de cette sortie, qui justifierait à lui seul le déplacement dans la région et presque un 2ème coeur à la randonnée, est bien la pépinière « L’Hibiscus » !

Les descriptions passionnées et passionnantes d’un Jean – Daniel Lépinay très disert m’ont captivé en dépit de mon manque de curiosité pour la botanique .
Les nombreuses espèces endémiques, cultivées et soignées pour leur conservation patrimoniale sont toutes intéressantes (décoration, phytothérapie).
Sans parler des traditionnelles plantes aromatiques.

Et vous pourrez vous en procurer à l’achat !


Au final, une balade plus instructive que spectaculaire.
Mais il en faut aussi !

Merci Marc et Jean-Paul !