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La plus grande marmite de géant de La Réunion à Chemin de Ceinture
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Ils ont fait cette randonnée (4)
L'aventure la plus courte du site
La Ravine Sèche réserve bien des surprises lorsque l'on parvient à s'en approcher. On rencontre des bassins faciles à rejoindre comme le Bassin Cadet depuis la ville de la Plaine des Palmistes. Le parcours aux alentours offre quantité de marmites, bassins ou arches. La jonction la plus difficile avec le Grand Bras Piton permet de s'approcher d'une gigantesque faille infranchissable surplombant un grand bassin. Une belle cascade peut également s'atteindre en descendant aux alentours de l’Écho. C'est une ravine des plus sèches comme son nom l'indique mais c'est aussi l'une des plus perturbées géologiquement. Il faudrait des jours d'exploration et du matériel pour mieux la connaître. Cette fiche propose une des plus courtes sorties du site mais également l'une des plus dangereuses, interdite aux solitaires. Il ne faut pas s'y rendre sans un sérieux entraînement et se munir d'une sangle de deux mètres pour rassurer lors de la jonction avec la marmite. Si la marmite de géant ou du diable est une cavité lisse creusée par un cours d'eau dans laquelle tourbillonnent des galets usant des parois basaltiques, celle de la Ravine Sèche ne répond pas exactement à la définition. Pourtant l'énorme cavité circulaire, (mesurée à 42,6 x 37,6 m par l'association Somin Sarèt) certainement créée par un effondrement, a de quoi impressionner. L'endroit sauvage a donné lieu à un remarquable écrit, "Nouvelles de Bourbon" d'Auguste Logeais publié en 1845 (voir § ci-dessous).
La randonnée débute au plus près du pont, proche d'un oratoire dédié à Saint-Expedit (Photo 1). Un coup d'œil à l'amont de la ravine depuis le pont donne une idée de la descente à effectuer pour rejoindre le basalte et de la remontée elle-même. Ne surtout pas entreprendre la sortie si la ravine est en eau. Repérer le fond de ravine à sec situé à quelques mètres et entrer dans le sous-bois (Photo 2). La marche est lente à chercher les passages entre les roches moussues. On peut aussi partir au plus près du pont pour le même résultat mais avec de hautes marches. On parvient rapidement au rempart bordant la ravine (Photo 3). On domine un profond ravin dont l'accès semble difficile. En cherchant bien dans les fissures du terrain, on trouve plusieurs endroits pour entamer la descente dans une végétation assez touffue, sans trace officielle (Photo 4). Il est préférable de ne pas souffrir du vertige pour mieux assurer les prises sur le sol glissant (Photo 5). Après quelques acrobaties pour enjamber ou passer sous des troncs, on parvient au fond de ce ravin occupé par un gros pied de jamrosats (Photo 6). L'ancien bassin a été aménagé lors de la construction du pont par le rajout de murs de soutènement entre les roches (Photo 7). Une haute muraille défie le temps malgré les racines cherchant à déstabiliser les pierres moussues (Photo 8). Le pont se rejoint facilement pour entamer la remontée de la Ravine Sèche (Photo 9). Vers l'aval, un grand cassé empêche d'explorer le fond. Vers l'amont, le sol est un classique de la région avec un lit constitué essentiellement de roches basaltiques (Photo 10). Des bassins, tout le long, retiennent l'eau et abritent ou non des têtards (Photo 11). La marche impose de sauter de bosse en bosse en évitant les parties humides et glissantes (Photo 12). Les amateurs de fonds basaltiques trouveront sculptures, bassins, marmites créés par les crues millénaires (Photo 13). On se retrouve rapidement en approche d'un mur qu'on aperçoit, laissant penser qu'il est infranchissable (Photo 14). Un grand bassin d'eau sombre occupe le fond rocheux (Photo 15). La marmite se trouve dans le virage du cours d'eau, derrière les coulées semblant difficile à franchir sans matériel (Photo 16). Le point le plus bas en rive gauche attire naturellement le regard (Photo 17). La marche à franchir est cependant très haute et les prises rares. Un encadrement rouillé nous a aidés à franchir l'obstacle mais il disparaitra sans doute un jour (Photo 18). Le passage récent de Belal (janvier 2024) l'a certainement emporté en aval du pont. Une fois le mur moussu escaladé, on se retrouve sur un nouveau plancher basaltique entourant une partie de la marmite. Prendre garde à ne pas glisser dans le trou donnant sur le bassin aperçu plus bas qui a envahi le vide laissé par une couche souterraine des coulées de lave (Photo 19). On peut ainsi étudier l'énorme cavité remplie de cailloux et de galets ainsi que le haut de la cascade à sec une grande partie de l'année (Photo 20). Sa forme circulaire fait effectivement penser à une marmite mais les couches successives de basalte laissent imaginer des effondrements anciens (Photo 21). Sans doute un géologue détient-il la bonne réponse ? Qu'elle que soit son origine, cette immense marmite ne laisse pas indifférent. La photo satellite laisse imaginer que l'on peut en trouver une autre en amont. Le fond n'est accessible qu'encordé aussi le retour s'impose-t-il. L'utilisation du cadre métallique, assez facile en montant, devient très dangereuse dans la descente. Prudence donc (Photo 22). Le retour jusqu'au pont est une formalité. La remontée depuis le fond du ravin est plus facile qu'en descente.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Depuis la RN 3, rejoindre le village de Chemin de Ceinture avant d'emprunter le Chemin de Ceinture (D3, Route Hubert Delisle) en direction de Sainte-Rose - Franchir le pont enjambant la Ravine Sèche et stationner une cinquantaine de mètres plus loin - Partir par le talweg rocheux en direction de la Ravine Sèche - Rejoindre le lit puis remonter jusqu'à la marmite - Faire demi-tour par le même itinéraire.
Une histoire à la Grande Marmite
René Auguste Logeais a quitté sa Mayenne natale pour vivre quelques années à Bourbon. Il n'a écrit qu'un seul livre contenant cinq nouvelles et cinq lettres uniquement destinées à ses amis. Parmi elles, Déita le Créole, la Ravine Sèche, un texte de 16 pages, qui se lit rapidement. Il manie à merveille le verbe qui nous ramène aux classiques du 19ème siècle.
L'histoire : Déita, cueilleur de palmiste un peu égaré mentalement, rencontre l'auteur alors qu'il est auprès de la Grande Marmite. Il lui conte l'histoire de Georges, un pêcheur, sauvé d'un accident par une jeune marronne, Mounna, alors qu'il recherchait des palmistes. L'amour fit le reste et Mounna tomba enceinte. Impossible d'épouser Mounna l'esclave ou d'adopter l'enfant. Ils continuèrent à se voir en secret jusqu'à la naissance de l'enfant que Georges devait adopter après, soit-disant, l'avoir trouvé près de la Ravine Sèche. Un jour de forte pluie où Déita se promenait près de la Ravine Sèche, il entendit des cris qui venaient du couple en train de se noyer avec le bébé dans la Grande marmite qui les abritait. Il ne put rien faire pour les sauver devant la furie de l'eau tourbillonnant dans la Grande Marmite.
Commentaires sur cette randonnée (3)
Randonnée ajoutée le : 06/02/2024
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