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Maurice - L'ascension complète du Pieter Both depuis le stade de la Laura
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Ils ont fait cette randonnée (1)
Attention : randonnée escalade pour initiés seulement
Le site Randopitons est exclusivement dédié à la randonnée. Les sorties habituellement effectuées avec du matériel y sont bannies. La montée au Piton des Calumets, à l'arête des Salazes ou au Piton Cabri figurent au site car elles ont été accomplies sans le moindre mousqueton ou sangle. Cette fiche propose la mythique ascension de la tête de Pieter Both, impossible à réaliser sans cordes à moins d'être un adepte de la varappe.
Cette exception n'est donc en aucune manière une incitation à filer à La Laura dès demain. L'île Maurice propose de multiples monts moins dangereux avec des panoramas à 360°.
Une fiche présente l'approche du sommet du Pieter Both en randonnée sportive. A la condition d'avoir un bon entraînement, cette difficile montée est à la portée d'un grand nombre de randonneurs. Pour accomplir la présente fiche, il faut pousser les limites au-delà et quitter le domaine de la randonnée pour celui de l'escalade. Cette sortie est donc la seule du site à présenter un circuit avec grimpée sécurisée. La fiche 1651 a été réalisée sans corde en 2018, certains passages abrupts demandant alors beaucoup d'attention. Une longue corde de plusieurs centaines de mètres, installée là par les guides pour plusieurs semaines parfois, nous a bien aidés pour les passages délicats. Si ces cordes sont absentes, il faudra en transporter une d'au moins 30 m pour la dernière ascension ainsi qu'un baudrier. Inutile de préciser que le moindre petit vertige peut s'avérer fatal. Du stade de La Laura jusqu'à l'épaule, relire la fiche 1651 pour plus de détails. Faire demi-tour à l'épaule si des doutes s'installent quant à la possibilité d'atteindre la tête de ce pauvre laitier (Voir légende ci-dessous). Souvenirs inoubliables garantis. Il est cependant vivement conseillé de faire appel à des professionnels. Possibilité également de joindre notre ami Hansley Rambojun (rhansley95@outlook.com).
La randonnée débute au stade de La Laura où plusieurs emplacements servent au stationnement. Le sommet est encore loin mais la vue est imprenable sur le massif et son rocher caractéristique (Photo 1). Sur la gauche, on voit très bien la très étroite fissure de Fente Brigitte proposée sur ce site à partir des escaliers de Crève Cœur. Partir en direction de la montagne en suivant la petite route longeant le stade (Photo 2). Poursuivre sur une piste puis sur un sentier frôlant quelques jeunes pins (Photo 3). On parvient rapidement au pied du rempart. Entamer la montée dans les goyaviers en enjambant les premières pierres (Photo 4). La montée combine de fortes pentes et jamais de lacets, des rochers parfois hauts, des fonds de petites ravines ou de grosses barres rocheuses pouvant être glissantes (Photo 5). Les mains sont souvent sollicitées. Si on a la chance de randonner à une période où les longues cordes des guides sont en place, il faut en profiter à chaque passage délicat (Photo 6). Si elles sont absentes, le franchissement de certaines barres glissantes devient plus technique (Photo 7). La marche est lente en raison de la pente à 45° mais la montée très rapide. On domine très vite la plaine et les petites villes entourant la montagne (Photo 8). La corde est sécurisante sur les parties sableuses usées par les passages (Photo 9). Poursuivre sans grandes difficultés jusqu'à une partie rocheuse (Photo 10). On parvient à un croisement discret de sentiers étroits. Celui qui monte rejoint le col. Celui de droite mène vers la partie acrobatique de la randonnée (Photo 11). On parvient à une arête plate située au pied du mythique monolithe. Un rocher semble vouloir tomber dans le vide mais il en est ainsi depuis des siècles. L'endroit est idéal pour se préparer à l'ascension en enfilant le baudrier et en se restaurant un minimum en vue de l'effort à fournir (Photo 12). Il faut dire que, vu d'ici, le pauvre laitier transformé en rocher est impressionnant. Il attire autant les grimpeurs que les pigeons ou les parapentistes qui y trouvent les meilleurs courants ascendants de la région (Photo 13). Avant de se lancer, un coup d'œil sur le chemin parcouru montre les flancs basaltiques du Crève Cœur ainsi que les cordes ayant servi à la première montée (Photo 14). Les choses sérieuses débutent lorsqu'un membre de l'équipe grimpe pour aller assurer les autres (Photo 15). Cette assurance ôte le stress possible devant cette falaise verticale offrant peu de prises (Photo 16). La roche en équilibre instable diminue de taille et les paysages grandissent très vite (Photo 17). La sensation de vertige est possible si l'on en souffre (Photo 18). Prendre garde pour les passages qui empruntent des arêtes étroites, même si les prises y sont nombreuses (Photo 19). On distingue ça et là des emplacements de barreaux depuis longtemps cassés ou enlevés, signe qu'on pouvait, il y a encore peu, grimper sans corde. Après plusieurs escalades plus ou moins techniques, on parvient à la tête. On a tendance à vérifier avant de monter qu'elle résistera mais le socle est encore large. Le rocher est parsemé de barreaux mais le premier est situé à 2 m du sol. Il faut donc effectuer un rétablissement violent ou se faire aider pour l'atteindre (Photo 20). Heureusement, si les cordes sont installées, 4 anneaux pour les pieds facilitent grandement l'ascension. Là encore, il faut faire confiance aux barreaux scellés au mur. Certains paraissent neufs, d'autres usés par la rouille ne donnent guère envie de s'y pendre plus d'une seconde (Photo 21). La vue de la paroi est assez impressionnante depuis le sommet (Photo 22). On atteint enfin le sommet après un dernier barreau (Photo 23). Un peu d'herbe et de petits arbustes ont réussi à s'installer à 820 m d'altitude (Photo 24). L'endroit est idéal pour les pigeons venus faire la cour, à peine dérangés par les nouveaux arrivés (Photo 25). On monte sur la tête surtout pour profiter des panoramas depuis ce deuxième point culminant de l'île. Au nord, le Cantin Peak et Virgins Peak semblent moins abrupts que la face nord du Pieter Both (Photo 26). Entre les deux, on distingue la petite dent du Piton Jacob aussi vertigineux à grimper mais beaucoup plus facile à rejoindre depuis Malenga. Vers le Sud, le regard porte jusqu'à Curepipe et le Corps de Garde ou vers le Pouce et ses 812 m (Photo 27). Profiter le plus longtemps possible de ce promontoire qui laissera des souvenirs inoubliables. La descente est ludique lorsque l'on est assuré par la corde (Photo 28). Arrivé à l'épaule, on regarde la tête du laitier différemment. Une fois les barres rocheuses franchies plus bas, le sentier de descente dans les goyaviers semble interminable alors qu'il n'a pas rallongé depuis le départ.
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Carte
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
En roulant sur la M3 entre Port-Louis et Quatre Bornes, sortir au rond-point près des Deux Mamelles et prendre la B49 en direction de Beau Bois – Avant de traverser un affluent de la River Möka, prendre à droite la route de la Laura par un angle assez fermé – A la Laura, prendre à droite en direction de Malenga et stationner au stade – Suivre la piste puis poursuivre sur un sentier à plat puis en forte montée en direction du sommet – Avant le col, partir à droite sur un sentier menant à l'épaule – Entamer l'ascension qui ne s'apparente plus à de la randonnée – Faire demi-tour par le même itinéraire.
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La légende de Pieter Both
Parmi les légendes, il est celle d'un laitier très pauvre qui habitait au fond de la vallée. Un jour qu'il allait chercher du lait, il s'égara dans la forêt, se coucha au pied d'un rocher pour la nuit et s'endormit. Des fées lui apparurent et lui proposèrent d'assister chaque soir à un spectacle de chant et danse qu'aucun mortel n'avait jamais vu. Pour cela, il fallait promettre de ne rien révéler au risque d'être changé en pierre. Mais un soir, il parla du secret à ses amis, aussitôt la terre trembla et il disparut. Cet énorme rocher au sommet de la montagne est tout ce qui reste du pauvre laitier.
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Randonnée ajoutée le : 31/01/2024
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