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La remontée de la Grande Ravine depuis Trois Bassins
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Ils ont fait cette randonnée (13)
Pour amateurs de TRES GROS cailloux
La Grande Ravine comporte deux grands cassés entre l'océan et Trois Bassins. Ces cassés avoisinant ou dépassant les 100 m de haut ne peuvent se contourner en randonnée. Seuls les canyonistes effectuent la jonction en descente avec de longues cordes. Il faut donc pratiquer trois circuits différents pour effectuer cette courte distance. Une première randonnée, accessible à presque tous les marcheurs, monte de la mer jusqu'au premier cassé et s'effectue en aller-retour. Celle proposée sur cette fiche, beaucoup plus sportive, termine la remontée jusqu'à Trois Bassins. Lorsque l'on regarde la pente des remparts entourant la Grande Ravine, on a du mal à imaginer qu'un sentier, presque facile, en rejoint le fond par une demi-heure de marche. Le terme facile est subjectif, car le sentier est étroit, glissant, caillouteux ou terreux en fonction de l'altitude et comporte de hautes marches, de très sérieuses pentes et quelques branches en travers. La remontée de la ravine, quant à elle, ne s'adresse qu'à des amateurs du genre car il faut sauter comme un cabri de rocher en rocher, escalader parfois des blocs de plusieurs centaines de tonnes et contourner un cassé par une partie de forêt assez dense mais praticable. On est impressionné, en arrivant au cul de sac de la cascade de savoir que les canyonistes la descendent de manière presque ludique au bout de leurs longs filins. Il est conseillé de tenter l'aventure après les pluies qui feront apparaître la haute cascade de cette ravine pratiquement toujours à sec. La troisième partie, entre les deux précédentes, fait l'objet d'une autre fiche. On emprunte le même sentier pour rejoindre la rivière.
La randonnée débute au pont qui enjambe la Grande Ravine, juste avant de rejoindre la ville de Trois Bassins en venant des Colimaçons. Afin de bien appréhender la sortie qui commence, utiliser les escaliers qui longent la route et permettent de rejoindre la rivière, à sec le plus souvent (Photo 1). Marcher sur les rochers jusqu'au premier cassé, déjà très difficile à franchir autrement qu'équipé (Photo 2). De là, on remarque très bien le haut du grand cassé de 200 mètres qu'on atteindra dans plus de deux heures. On ne peut apercevoir le fond mais on repère au loin les poteaux électriques qui servent de repère, tant pour débuter la descente que pour entamer la remontée. C'est surtout la pente à affronter sous ces poteaux qui peut impressionner. Après ce petit écart vertigineux, prendre la direction de la ville puis bifurquer immédiatement sur la Rue du Père Collineau qui descend fortement (Photo 3) en direction du cimetière dont on longe les murs blancs. Traverser le parking en aval puis poursuivre sur la même rue. Au prochain croisement, emprunter le Chemin Gabriel Mareuil puis marcher vers la gauche jusqu'au lacet de la route dominé par trois poteaux électriques (Photo 4). Repérer le discret sentier qui débute dans les cannes fourragères (flèche) et le suivre, encombré de quelques ordures, jusqu'au discret embranchement vers la gauche en direction du rempart. L'étroit sentier un peu encombré, entame la longue descente vers la ravine (Photo 5). Son aspect est très variable tout au long de la descente mais il est impossible de le perdre de vue. Certaines portions plus étroites que les autres méritent plus d'attention (Photo 6). Un seul promontoire rocheux permet d'apercevoir le fond de la ravine ou la cascade en longeant un peu la barre rocheuse. Quelques branches tombées avec un éboulis obligent à se baisser un peu à un moment. Ce sont surtout les parties de sentier en terre qui sont les plus dangereuses. Le passage est étroit et la terre glisse sous le pied au plus près du précipice protégé par la végétation (Photo 7). Le sentier longe une barre rocheuse avant de reprendre sa plongée vers la ravine. Des passages rocheux ou des pierriers un peu instables ralentissent également la marche car les pierres peuvent tomber au moindre choc du pied. Les parties plates sont très rares (Photo 8). Plus bas, il faut prendre garde où poser les pieds en raison de la présence d'importantes touffes d'une liane solide qui ne lâche pas le pied. Cette liane (griffe de chat - Dolichandra unguis catis) est presque impossible à éradiquer car elle réagit aux attaques en se multipliant. Elle recouvre de plus en plus le sol, les roches alentour ou même quelques arbres (Photo 9). On la retrouvera dans le lit de la ravine où elle tente de cacher les grosses roches. Après une bonne demi-heure de descente, après avoir contourné un rocher glissant, on se retrouve près de la ravine sur un sol très plat et verdoyant (Photo 10). De nombreux repères faits de tissus, rubalises, câbles électriques et galets éviteront de chercher l'échappatoire au retour (Photo 11). Débuter la courte mais très sportive remontée de la ravine. Le sol est essentiellement constitué d'énormes blocs rocheux usés par les crues (Photo 12). Les points délicats sont très rares puisqu'on trouve toujours un passage entre deux rochers ou en escaladant les blocs basaltiques. Après la pluie, les bassins agrémentent la remontée, obligeant à chercher d'autres itinéraires pour ne pas trop mouiller les pieds (Photo 13). La pente, jamais forte est assez régulière. Les seules véritables montées consistent à escalader les roches (Photo 14). On rencontre cependant quelques tronçons assez plats et moins envahis où le cheminement s'accélère (Photo 15). Les petites grottes sont fréquentes le long des falaises de la rive (Photo 16). On devine parfois la haute falaise sous le pont de Trois Bassins et l'on aperçoit même la cascade s'il y a de l'eau (Photo 17). A mi-parcours, un cassé plus important que les autres demande plus d'attention (Photo 18). Il est fortement déconseillé de grimper la falaise si les parois sont humides car les prises sont rares et glissantes. Trente mètres avant ce cassé, un passage dans la végétation permet d'éviter l'obstacle en pénétrant sous le couvert des arbres en rive gauche (vois § ci-dessous). Attention une nouvelle fois aux lianes griffe de chat (Photo 19). Après avoir retrouvé le fond de la ravine, poursuivre vers la falaise du cassé de la cascade en profitant du spectacle sauvage des grottes, failles, arches, blocs de plus de cent tonnes, amoncellements divers sous lesquels il faut parfois passer (Photo 20). Les anciennes coulées de basalte sont rares et surtout recouvertes de grosses roches (Photo 21). On arrive sans danger au pied de la falaise sans jamais avoir quitté les énormes rochers (Photo 22). On distingue un grand bassin incapable de retenir les eaux de la cascade en raison de la perméabilité du sol. La falaise est quasi verticale et il est impossible de la contourner (Photo 24). Le retour emprunte exactement le même itinéraire où l'on retrouve les passages plus ou moins aisés mais en descente cette fois (Photo 26). En arrivant au sentier de remontée, poursuivre vers l'aval jusqu'au cassé de la cascade de 20 mètres qui empêche toute nouvelle progression. Attention en s'approchant du bord vertigineux. Le spectacle des petites mares comportant encore l'eau des dernières pluies est très agréable (Photo 27). Un imposant éboulis au pied de la cascade a emporté une bonne partie de la falaise, rappelant le danger omniprésent des randonnées au fond des canyons (Photo 28). Un sentier débute en rive droite sous un arbre et se poursuit en passant sous des roches créant un tunnel. Ce passage balisé de rouge est utilisé pour la randonnée entre les deux cassés en aval. Faire demi-tour jusqu'au début du sentier repéré à la fin de la descente. La remontée est assez raide sur le sentier étroit et nécessite une bonne demi-heure. On retrouve avec plaisir le virage de la route mais les difficultés ne sont pas pour autant terminées car le Rue du Père Collineau comporte quelques tronçons très raides sur le béton surchauffé.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à Saint-Leu et prendre la direction des Colimaçons - Poursuivre par la Route Hubert Delisle jusqu'à Trois Bassins - Ne pas dépasser le pont sur la Grande Ravine, se garer 100 mètres avant - Débuter la randonnée par la route vers Trois Bassins - A l'entrée de la ville, bifurquer à gauche sur la Rue du Père Collineau puis descendre vers le cimetière - Longer ce dernier et poursuivre sur la même rue - Tourner à gauche à la fin de la rue pour emprunter le Chemin Gabriel Mareuil - Marcher jusqu'au premier virage en épingle à cheveux - Trouver le sentier partant dans le virage et longer le rempart avant d'entamer la forte descente vers la Grande Ravine - Poursuivre dans le lit de la rivière recouvert de rochers jusqu'à la grande cascade en évitant un cassé par le bois en rive gauche - Faire demi-tour et regagner le point d'arrivée du sentier - Avant de l'emprunter, pousser jusqu'à la cascade en aval puis remonter vers Trois Bassins par le sentier - Refaire le chemin inverse jusqu'au véhicule.
Points d'intérêt
- Grande Ravine (Arche)
- Bassin Grande Ravine (Bassin)
Contournement du petit cassé
Durant la montée, on se retrouve face à un petit cassé d'une dizaine de mètres. Les prises sont nombreuses pour franchir l'obstacle mais il est fortement déconseillé d'entreprendre cette montée, surtout s'il a plu récemment (Photo 18). Quelques dizaines de mètres avant le cassé, repérer près de la falaise en rive gauche (donc à droite en montant !), le gros rocher surmonté de son cairn. La végétation est touffue mais le cheminement est assez instinctif pour les habitués. La seule irritation provient des kilomètres de lianes griffes de chat qui semblent aussi solides que de la corde et ne lâchent jamais le pied qui vient s'immiscer entre leurs tiges. La descente, 100 mètres plus loin est assez aisée.
Quatre minutes pour mieux voir le sentier
Ces quelques minutes se partagent entre une descente par le sentier dans le rempart et une remontée de la ravine sur les rochers jusqu'à la cascade à sec.
Commentaires sur cette randonnée (18)
Randonnée ajoutée le : 28/02/2023
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