Pourrait se nommer aussi Piton Bouché !

Les sentiers des Pitons du Carbet sont tous difficiles d'autant qu'ils sont délaissés et de plus en plus envahis de végétation. Certains de ces sentiers ont même disparu des cartes récentes de l'IGN alors qu'on pouvait y organiser des boucles très sportives mais magnifiques. Cette sortie, initialement prévue pour rejoindre le Piton Lacroix a avorté en raison des mauvaises conditions météo sur les sommets. La montée est courte mais sportive, heureusement secourue par plusieurs cordes très utiles pour les coups de reins. Etudier la météo avant de longues aventures sur ces pitons et ne jamais se lancer seul dans ces zones très verdoyantes aux parois parfois très abruptes. Une paire de gants et un pantalon ne sont pas superflus.

La randonnée débute au Plateau Boucher, un peu après la route forestière de la Rivière Blanche. Un simple coup d’œil vers l'arête donne une idée de ce qui attend le marcheur, ou le grimpeur devrait t'on dire. Pas de lacets pour diminuer la pente et la trace se devine même à travers la verdure. Quitter le parking, marcher jusqu'au panneau d'avertissement de l'ONF, traverser la clairière et entamer le périple en pénétrant dans le sous-bois (Photo 1 ). Comme repéré avant de se lancer, la pente est immédiate et très forte par endroits, obligeant à se pencher vers l'avant et poser souvent les mains dans la végétation pour s'aider (Photo 2). La terre, le plus souvent humide, est très glissante. Heureusement, les premières cordes font leur apparition et aident grandement à maintenir l'équilibre (Photo 3). En se retournant on voit le parking qui paraît déjà bien loin tellement la montée est rapide. Les vues sur la côte et les Mornes du Carbet se multiplient également (Photo 5). Plus on monte et plus la végétation de la forêt dégradée d'altitude diminue en taille ; les feuilles des arbres sont de plus en plus dures, épaisses ou recourbées pour résister à l'évaporation due au soleil et au vent. Les replats pour souffler un peu sont très rares (Photo 6). Il faut une bonne heure pour atteindre le sommet du Piton Boucher. Du haut du Piton, on admire de superbes panoramas sur toute la zone. Hélas, le brouillard qui peut arriver très tôt empêche de profiter longtemps des autres panoramas. Mais la partie la plus raide est terminée et la fin du parcours, plus longue, n'est jamais difficile. Repérer, vers le sud, le col et le sentier qui se poursuit vers les Pitons du Carbet (Photo 7). La zone, située 60 mètres plus bas, semble moins touffue en végétation que le sommet (Photo 8). La pente est forte et on imagine très bien les vallées de la Rivière Blanche et de ses affluents (Photo 99). C'est d'ailleurs à partir de cet itinéraire que les professionnels des canyons se lancent avec leurs longues cordes. Entamer la courte et rapide descente vers le col aperçu depuis là-haut. Le sentier, quoique assez envahi, ne se perd jamais des yeux et la pente reprend en direction du sud pour atteindre le prochain sommet qu'il contourne par la droite de quelques mètres. Par beau temps, il n'est pas très difficile de rejoindre le Morne Piquet ou le Morne Lacroix. Par mauvais temps il est plus prudent de rebrousser chemin et de remettre à plus tard.

Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Depuis Fort de France, emprunter la N3 en direction de Balata - Passer les Anciens Thermes d'Absalon puis l'Hôpital de Colson et enfin la Médaille pour se garer au parking du Plateau Boucher - Débuter le circuit par le sentier qui démarre tout d'abord à plat puis grimpe rapidement au sommet du Piton Boucher - Poursuivre sur la trace en direction du Piton Lacroix ou du Morne Piquet - Le brouillard trop dense et un peu de pluie nous ont obligés de faire demi-tour pour rejoindre le Plateau Boucher.

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