MADA - Une boucle au Parc National d'Andohahela

Difficulté
Facile
Indice de confiance Bon
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 2h
Distance 4.2 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 165 - 125 m
Dénivelé positif 100 m
Dernière mise à jour 01/09/2021

Chasser les serpents avant la baignade

A une cinquantaine de kilomètres de Fort Dauphin, se trouve le grand Parc National d'Androhahela qui a été classé en 2007 au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Il couvre une superficie de 76000 hectares compris entre 120 et 1972 mètres, comporte de très beaux paysages et abrite 13 espèces de lémuriens et 150 espèces d'oiseaux. Six circuits comme celui présenté ci-dessous sont répertoriés et entretenus pour le tourisme, dont un qui peut s'effectuer en VTT. Le parc se situe à l'exact milieu de deux écosystèmes qui lui confèrent cette originalité car il est situé entre l'Anosy, forêts tropicales humides et l'Androy, forêts sèches et épineuses. On remarque bien, lors du cheminement, la verdure sur le versant Nord alors que la marche s'effectue dans les épineux.
L'accès de près de 60 km en routes défoncées et en pistes s'effectue obligatoirement en véhicule tout terrain et il faut compter près de 3 heures pour effectuer le trajet, ce qui fait 6 heures de secousses parfois violentes et de gués à franchir en une seule journée.

La jonction entre Fort Dauphin et le parc est déjà en soi une petite aventure. Lorsqu'on étudie la carte pour s'y rendre, on voit très bien la longue route qu'il faudra suivre. Mais, une fois sur place, on se retrouve sur des pistes plus que sur des routes et les vitesses ne sont jamais proches des records. Il faut traverser lentement des villages, se méfier des mobylettes, motos et vélos roulant sur l'étroite bande quand ce ne sont pas des troupeaux entiers qui effectuent des transhumances (Photo 1). Cette longue traversée permet de voir de nombreux paysages et de s'imprégner de l'ambiance du pays. Au village de Ankariera, juste avant le fleuve Tarantsy, bifurquer à droite à l'énorme borne jaune, impossible à manquer, annonçant le Parc National Andohahela (Photo 2). Là également, il ne faut pas s'attendre à dépasser la vitesse limite en raison des ornières, des longues flaques de plusieurs dizaines de mètres, des talus à escalader ou des trois gués à franchir (Photo 3). Trois heures après le départ, le dos en compote, on franchit le dernier gué avant de pénétrer dans l'enceinte du parc (Photo 4). Se rapprocher de la rivière pour se détendre les jambes avant de se lancer dans la boucle (Photo 5).
La courte randonnée débute en rive droite en face du gué qu'on utilisera en fin de parcours pour regagner le parc puis longe constamment la rivière Tarantsy (Photo 6). Les montagnes en rive gauche et la végétation totalement inhabituelle que l'on traverse rendent cette sortie très agréable malgré la forte chaleur (Photo 7). Le sentier en sous-bois est facile car il comporte très peu de pentes. Il passe en revanche assez près de certains épineux où il vaut mieux ne pas trébucher même si la plupart des épines mal placées ont été supprimées (Photo 8). La progression s'effectue à plus ou moins grande distance en longeant les berges au plus près ou en grimpant sur les remparts pour bénéficier de beaux points de vue à partir d'aires aménagées (Photo 9). On peut ainsi admirer l'eau qui coule sur des immenses plaques de roches ocre et orangées, des vasques naturelles ou les chutes plus ou moins impressionnantes (Photo 10). Sur le plateau qui domine la rivière, la savane et les cactées constituent le gros de la végétation (Photo 11). Des lézards s'enfuient assez vite au moindre mouvement des marcheurs. Ce n'est pas le cas de ces énormes iules inoffensives qui rampent au sol et peuvent se faire écraser par une semelle (Photo 12). Les oiseaux, quant à eux, sont nombreux mais il faut parfois stationner et scruter pour les apercevoir s'ils ne volent pas. Le sentier descend vers les berges pour se rapprocher de petits rapides sans danger (Photo 13). Les berges sont parfois encombrées d'énormes rochers abritant des serpents et beaucoup de lézards (Photo 14). De nombreux baobabs endémiques occupent également ces berges ou la forêt (Photo 15). Ces mêmes berges peuvent aussi être désertiques et se prêter à des haltes baignade (Photo 16). Le sentier remonte vers un autre belvédère sommaire (Photo 17). Puis il redescend par quelques lacets pour se rapprocher d'un grand bassin alimenté par une cascade toboggan très agréable (Photo 18). On peut effectuer une halte à ce bassin et se baigner avant d'attaquer la deuxième partie du trajet. Poursuivre vers l'aval où le terrain est en pente plus forte que précédemment, créant un peu plus de courant dans la rivière (Photo 19). Un peu plus bas, il est nécessaire de traverser par une zone comportant de multiples roches qui serviront de gué (Photo 20). Descendre la rivière à partir de ce franchissement devient une aventure ne pouvant pas être effectuée par tous (Photo 21). Reprendre la remontée de la rivière en rive gauche sur un sentier facile à repérer mais un peu plus technique par endroits que le précédent. On se retrouve très vite au bassin et son haut toboggan pour des vues plus ensoleillées (Photo 22). Comme sur l'autre rive, le sentier remonte sur le plateau et on domine à nouveau la rivière (Photo 23). On retrouve les larges plaques rougeoyantes et on remarque même des amoncèlements de galets portés là par des crues (Photo 24). Le terrain est assez aride, le sol est recouvert de sable chaud et de roches un peu partout. C'est là qu'il y a le plus de serpents qu'on rencontre sans les chercher. Ils sont paraît-il sans danger mais il faut toujours se méfier car des preuves accablantes montrent qu'ils sont au moins carnivores (Photo 25). La faune est assez importante et il faut constamment ouvrir l'œil à la vue de nouveaux serpents ou petites guêpes vertes plus dangereux que les lézards ou caméléons (Photo 26). La fin de la randonnée s'effectue sur des passages dénudés plus sécurisants pour les marcheurs ophiophobes, herpétophobes ou arachnophobes (Photo 27) ! Il sera nécessaire de mettre les pieds dans l'eau pour traverser la rivière en fin de boucle et regagner l'entrée du parc (Photo 28).

Cette sortie n'est ni difficile ni dangereuse mais il est vivement conseillé de l'effectuer accompagné d'un guide. La distance, le manque de signalisation et les conditions de circulation imposent cette précaution, sans parler de quelques exemples d'insécurité à la personne relevés dans la presse locale. Une adresse : SAFARI LAKA - Hervé au 033 24 453 26 - rasolonirina_hervarsene@yahoo.fr

Balises

Profil

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Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre à Fort Dauphin et quitter en véhicule tout-terrain la ville en direction de l'Ouest par la très longue avenue du Maréchal Foch puis rouler une cinquantaine de kilomètres jusqu'à Analamatsaky - Prendre la piste qui part à droite vers le Nord et rouler 8 kilomètres sur la piste en direction de Sakaravy - Au troisième gué, se garer après la Rivière à l'entrée du parc d'Andohahela - Débuter la boucle en rive droite en suivant soit le bord de la rivière, soit en montant sur ses flancs jusqu'à la cascade et au bassin - Traverser la rivière puis remonter en rive gauche jusqu'au gué où attendent les 4x4.


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Randonnée ajoutée le : 08/08/2016